GAY GUERILLA Julius Eastman, Centre Pompidou-Metz
Après avoir étudié avec des compositeurs tels que Morton Feldman et Lukas Foss, tout indiquait que Julius Eastman (1940-1990) serait promis à un brillant avenir musical. Dès 1980, il se produit partout aux États-Unis et en Europe, et fait partie intégrante de la scène new-yorkaise downtown où il travaille entre autres avec Meredith Monk. Mais ses tendances autodestructrices le rattrapent inévitablement et mettent un terme à une vie de créateur hors normes. L’extraordinaire trilogie composée de Evil Nigger, Crazy Nigger et Gay Guerilla, dont les titres sont évocateurs des questions d’identité et d’insoumission qui taraudaient le compositeur, illustre de manière éloquente sa contribution au courant minimaliste américain. Aux pianos, quatre artistes représentent une génération d’interprètes hybrides aussi à l’aise dans le répertoire classique que contemporain : Melaine Dalibert, Stephane Ginsburgh, Nicolas Horvath et Wilhem Latchoumia.
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