Cassandre
À CASSANDRE
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las, las ses beautés laissé cheoir
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Ronsard (1524, Vendômois)
Odes, I,17
Eifelpixel 14/02/2020 10:46
Ganz fein die kleinen Tautropfen eingefangenImmer gutes Licht wünscht Joachim
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bibimau 27/11/2019 10:41
Une illustration merveilleuse de ce poème impressionnanteAmicalement
Bianca