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château de kerguéhennec

L’origine du nom Kerguéhennec a donné lieu à diverses interprétations. Selon les uns, il signifierait « Maison des Houx », selon les autres, « Maison du Chef ». bignan kerguéhennec

Au Moyen Age, s’élevait un manoir seigneurial dont il reste deux vestiges de nos jours : Un puits du XIIè siècle, situé dans la cour actuelle des écuries et une arcade ogivale encastrée dans le mur, au-dessus d’une des portes des communs côté Ouest. En 1400, le manoir de Kerguéhennec, forme sous laquelle le nom a existé jusqu’au XVIè siècle, appartenait à Messire Nicolas du Garo de Kermeno qui fut Sénéchal de Broerec. Le 12 mars 1624, Yves NICOLAZIC, le voyant de Sainte-Anne, y fut interrogé par Monseigneur de Rosmadec, beau-frère du propriétaire.

Cette imposante demeure entourée à l’époque de jardins, fut vendue le 28 septembre 1703 à Laurent HOEGGER. Le nouvel acquéreur était un important actionnaire hollandais de la compagnie des Indes sise à Lorient. La vétusté ayant eu raison du berceau de la famille KERMENO, ce riche banquier se résolut à le démolir et s’adressa à Olivier DELOURME célèbre architecte vannetais (à qui l’on doit l’église Saint-Partern et l’Hôtel de Limur). L’actuel château vit donc le jour en 1710. La propriété fut cédée en 1732 à la famille ROHAN-CHABOT qui y installa un hôpital lors de la Chouannerie. Elle passa ensuite, en 1802, au Comte de Janzé baron d’empire puis au petit-neveu de ce dernier : le Comte Paul Henri LANJUINAIS. Député du Morbihan, Président du Conseil Général du Morbihan, Maire de Bignan pendant 35 ans (de 1881 à 1916). Il entreprit la modernisation de ce château en s’inspirant de celui de Blois. En 1872,Il fit aménager le parc par Denis BÜHLER. Véritable arboretum, on peut admirer des essences rares et exotiques provenant d’Amérique, d’Asie, d’Afrique du Nord et bien entendu d’Europe. Le circuit fléché permet d’apprécier les hêtres pourpres, les chênes américains, les séquoias, les cyprès de lawson, les cèdres blancs et de l’atlas, les magnolias. En sous-étage des massifs de rhododendrons, de camélias et d’azalées viennent compléter cette remarquable collection.

En 1972, le Conseil Général du Morbihan achète le domaine à la Comtesse d’Humières et y installe,en 1986, un centre d’art contemporain.

La ferme a été confiée à la Chambre d’Agriculture du Morbihan qui y a installé une école de formation pour les jeunes agriculteurs. L’exploitation est devenue un laboratoire expérimental pour les techniques nouvelles en agriculture et en élevage.

Depuis le début des années 2000, le Conseil Général a entrepris des travaux importants de rénovation du château qui sont désormais terminés et apportent aux bâtiments une seconde jeunesse

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