Le désespoir par le mur...

Le désespoir par le mur...

Dans les premiers rayons de soleil se faufilant parfois contre les hauts murs qui se prolongent jusqu'à l'horizon, des hommes des femmes et parfois des enfants. Ils ne me regardent pas, ils sont les fantômes d'aujourd'hui, presser par une peur qui les tiraille. Depuis quelque temps je ne connais plus le repos, l'angoisse se propage comme une épidémie de peste, un coléra qui dévore tout et tous... Derrières ces murs qui ne sont en fait qu'une prison, où nous-mêmes nous nous sommes enfermé, je regarde le ciel, les nuages qui s'épanouissent et se moquent des murs des frontières et même des hommes... Je contemple ce ciel, bleu, merveilleux, limpide et attirant... Et tout d'un coup je me rend compte que, moi, je suis là, sur ce sol poussiéreux, à l'ombre des barbelés, du béton et de la bêtise humaine... Je voudrais pouvoir détruire ce monstre qui m'empêche de vivre, de respirer...de courir sur les hautes collines qui auparavant étaient nos zones de jeux préférer à moi mais aussi à eux, derrière ce mur, qui, je le pense, méprise tout autant que moi, cette cicatrice qui sépare nos deux peuples....