Passage du Gois

Passage du Gois

Am südlichen Rand der Bretagne befindet sich die kleine Insel Noirmoutier, die ursprünglich durch eine bei der Ebbe befahrbare Straße erreichbar war. Diese Straße, "Passage du Gois" oder einfach "le Gois" genannt, ist etwa 4 Kilometer lang.
Ähnlich wie am Mont Saint Michel ist der Erdboden an dieser Stelle
fast eben, so daß die Flut blitzartig kommt. Deshalb hat man diese dicken Pfähle erbaut, damit Leute, die überrascht von der Flut sind,
hochklettern, und sich retten können.
Das Pikante an der Sache ist, daß die meisten Personen, die sich mal gezwungen sehen diese Einrichtungen zu benutzen, keine Touristen, sondern Einheimischen sind.
Es erklärt sich folgendermaßen: die Touristen sind naturgemäß fremd, und deshalb auch vorsichtig mit einem Gelände, das sie nicht
kennen. Auf dem Festland bei Beauvoir-sur-Mer, und auf der Insel
selbst, gibt es überall große Tafeln, wo man die Uhrzeiten, wo die
Straße befahrbar ist, ablesen kann. Als Tourist wählt man also
einen Zeitpunkt, ziemlich mitten im entsprechenden Zeitraum.
Die Einheimischen dagegen neigen dazu, die latente Gefahr zu
unterschätzen, und versuchen es knapp, dann knapper, am knappsten, bis...die Straße überflutet wird. Dann heißt es zwölf
Stunden da oben warten, oder sich von einem kleinen Boot, das
"zufällig" hier aufkreuzt, gegen etwas Geld mitnehmen lassen.
An dieser Stelle muß ich immer an einen früheren Arbeitskollegen
denken, der gerne mit mir über Frankreich redete. Er war irgendwo
bei Bordeaux in Kriegsgefangenschaft gewesen, und hatte
anschließend zwei oder drei Jahre in der gleichen Region als
freiwilliger Gastarbeiter verbracht, wie es damals möglich war.
Und die Anekdote, die ich eben erzählt habe, hat ihn so erfreut, daß
er immer wieder zu mir kam, und fragte: "-Herr Richard, können Sie
mir noch einmal erklären, wie es ist, ach! sie wissen, da, diese
kleine Insel an der Atlantikküste..."
Und jedes Mal war er in der Lage heftig zu lachen, und sich auf die
Oberschenkel zu klatschen, als ob er die Geschichte zum ersten
Mal gehört hätte...
Mittlerweile hat man eine Brücke gebaut, südlich vom Gois, da wo
die Spitze der Insel nur 500 Meter vom Festland entfernt ist, am
"Goulet de Fromentine".

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Aux confins Sud de la Bretagne se trouve la petite île de Noirmoutier, qui à l'origine pouvait être gagnée par une route praticable à marée basse, le passage du Gois, ou simplement le
Gois, d'une longueur d'environ 4 kilomètres.
Un peu comme au Mont-Saint Michel, le fond de la mer est ici pratiquement plat, si bien que la marée monte extrêmement vite.
C'est pourquoi on a installé de loin en loin ces gros mâts pour que les personnes surprises par la marée montante puissent s'y réfugier
et se sauver de la noyade.
Où l'histoire devient piquante, c'est que la plupart des personnes qui se voient obligées d'avoir recours à cette solution de fortune ne
sont pas des touristes, mais des gens du cru. Ceci s'explique de la
façon suvante: les touristes ne sont naturellement pas de la région,
et se comportent de manière prudente en évoluant sur un terrain
qui leur est étranger. Sur le continent, à Beauvoir-sur-Mer, et sur l'île elle-même, il y a partout des écriteaux sur lesquels on peut lire
pour un jour donné de quelle heure à quelle heure le Gois est guéable. En tant que touriste, on choisit de préférence de s'engager
bien au milieu du créneau ainsi défini. Les autochtones, en revanche, ont tendance à sous-estimer le danger latent, et à traverser à la limite, voire l'extrême limite jusqu'à... ce que la route
soit inondée. Alors, de choses l'une, ou bien on attend douze heures là-haut, ou bien on se fait ramener à terre par un petit
bateau croisant "par hasard" dans les parages, moyennant un peu de menue monnaie.
Arrivé à ce point de mon récit, il faut toujours que je pense à un
ancien collègue de travail allemand, qui aimait bien parler de la France avec moi. Il avait été en captivité quelque part du côté de Bordeaux, puis était resté ensuite quelques années dans la même région en tant que travailleur volontaire, comme c'était possible à l'époque. L'anecdote que je viens de raconter le réjouissait tellement
qu'il revenait toujours me voir, et me demandait: "-Monsieur Richard,
vous voulez bien m'expliquer encore une fois, comment c'est, ah!
vous savez bien, cette petite île sur la côte atlantique..."
Et il était chaque fois en mesure de s'esclaffer et de se taper sur les cuisses comme s'il entendait l'histoire pour la première fois...
Depuis, on a construit un pont au Sud du Gois, là où la pointe de l'île n'est distante du continent que de quelque 500 mètres, au Goulet de Fromentine.