.Souvenirs de chez ma grand-mère זיכרון
À peine ai je ouvert les yeux, que le monde qui m'entourait, semblait s'écrouler sur moi comme une montagne ruisselante des eaux du déluge...
Quand les brumes rêveuses s'effacent enfin en glissant sur ma joue emprisonnée dans une larme mille fois scintillante .Les paupières encore lourdes d'un songe maintenant oublié, s'ouvrent, perturbent mon regard d'un clignement nerveux.
Le soleil semblait avoir grand mal à se lever, les quelques rayons lumineux qui se glissaient à grand peine au travers des lames du vieux volet à la peinture écaillée, caressant le mur, ou se trouve encore la vieille tapisserie des années 70, aux motifs presque disparus .
Dans un immense soupir je relève l'énorme couette jusqu'au menton, mes doigts se crispent, comme si l'on tentait de me l'enlever... Je frotte nerveusement mes pieds, je regarde en direction de la porte, des pas se font entendre maintenant... Des pas lourds, faisant grincer le vieux parquet du couloir... Les pas s'éloignent maintenant, le silence revient ...
Sur le plafond, une mouche bouge en tous sens, comme affolée... Elle semble prise dans une toile d'araignée... Plus elle se débat, plus elle s'enroule dans le gluant piège mortel... Effectivement juste derrière, un cauchemar poilu se profile... Puis en un bond, l'horrible insecte agrippe de ces pattes qui à mon avis ressemblent plus à des tentacules, la pauvre mouche, d'un mouvement rapide, elle enroule l'infortunée dans un cocon de soie, et par maintenant dans l'angle de la chambre, afin d'y dévorer sa victime....
Pas encore de courage pour mettre un pied hors des couvertures, pas encore envie d'affronter cette journée naissante... Qui pourtant m'appelle, accompagnée maintenant par le chant des oiseaux...et de l'eau qui s'écoule de la petite fontaine au milieu de la grande cour, bordés de grands cipres ou le vent du sud aiment venir jouer sur les hautes branches... Les vacances sont faites pour paresser au lit, les vacances sont faites pour ne rien faire, si ce n'est rester dans un lit, bien au chaud, confortablement calé entre deux oreillers de plumes d'oie...
Une bonne odeur de thé menthe et citron préparer avec soin par ma grand-mère monte maintenant du rez-de-chaussée... Ce parfum doux amer envahit ma chambre...c'est comme un appelle à me lever, et venir m'assoir à l'immense table de la cuisine, ou m'attend une grande tasse de ce merveilleux nectar accompagné de deux magnifiques biscottes recouvertes d'une gelée de framboise....
Pousser par cette seule pensée, d'un bond je suis hors du lit, descendant les marches de l'escalier quatre à quatre, me voilà maintenant sur le seuil de la cuisine, je regarde avec envie mon petit déjeuner sur l'immense table... Avec prestance je m'assoie et du bout du nez, je savoure encore la bonne odeur qui maintenant remplie la cuisine de ce merveilleux parfum...
Je trempe avec hardiesse la tartine de framboise dans ma tasse, et je la porte à ma bouche, Je ferme maintenant les yeux comme pour apprécier encore plus ce bon moment...
Après, seulement après, j'ouvre les yeux... Ma grand-mère et là, devant moi, un sourire rayonnant... Elle explore sur mon visage le bonheur que j'ai eu à apprécier ce petit déjeuner préparer par ces soins, pour moi, seulement moi...
Pour toutes nos grand-mères qui dans nos coeurs resteront pour toujours...
mmmmrvica 28/02/2014 9:23
What a great round tower! Must be nice to stay in it?And a wonderful story ...
SYLDERO 24/02/2014 21:08
tu aurais dû garder ce beau texte pour le 2 mars (jour de la fête des grands mères)c'est très beau!
belle image aussi!
amitiés Sylvie
JeanPierre 24/02/2014 13:15
Bon NB, accompagné d'un très beau texte !Amitiés