Sur l'Adour - 1969
Nous étions casernés à Tarbes pour des manoeuvres internationales avec des Allemands et des Espagnols. Mon camarade de chambrée, qui était du Pays Basque, avait écrit à sa famille et à sa fiancée que nous serions quelque temps dans la région. Un dimanche, son père est venu nous chercher en voiture. Quand nous sommes arrivés sur place, quelque part entre Orthez et Bayonne, il s'est avéré que deux repas avaient été préparés, l'un dans la famille de mon camarade et l'autre dans celle de sa fiancée. Le problème fut vite résolu: "-On mangera chez nous, c'est plus grand. Apportez tout ce que vous avez fait...", décida le père de mon camarade. Et c'est ainsi que sans la moindre hâte, mais avec une belle assiduité, nous sommes restés à table de midi à 18 heures... Entre autres spécialités régionales, il y avait là des petites anguilles du Gave, des escargots et du confit d'oie. Repus, nous sommes allés faire un tour à pied dans les environs, et même une promenade en barque, et c'est à cette occasion que j'ai pris cette photo. Nous étions de retour vers 21 heures et avons continué de manger jusqu'à minuit pour liquider les restes.
Pour moi, c'est resté une expérience unique: je n'ai jamais été ce qu'on appelle un gros mangeur, même si dans des circonstances bien particulières, il m'est arrivé de commander une omelette de douze oeufs (c'était en revenant de Savoie après Pâques 1965, au sommet de la côte de La Rochepot, suite à une nuit passée à pédaler sous la neige) ou de faire pendant un certain temps cinq repas par jour, après mes Tours de France où j'avais deux semaines durant puisé au plus profond de mes réserves.
Diapositive scannée.
claudine capello 07/10/2015 12:37
un joli lieu et le rècit d un curieux souvenir ! bravo cl