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DES PAPILLONS DANS LA TETE-1-

DES PAPILLONS DANS LA TETE-1-

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DES PAPILLONS DANS LA TETE-1-

Le premier aout 2022, un jour de tristesse peut-être un peu plus lourde que d’habitude, j’avais écrit ce texte illustré par une photo de papillon en noir et blanc.
Le dix septembre de cette année, j’ai retrouvé ce texte et j’ai eu envie de l’illustrer avec l’IA. Deux images lui correspondant bien m’ont donné du mal pour les sélectionner, alors je vous présente les deux.

J’ai des papillons dans la tête.
Des papillons noirs qui foutent le bordel dans mes neurones, mettent le chaos dans mes matières grises et mélangent mes synapses, circuitant ainsi tous les signaux dont ils font un immonde glouby boulga, créant un immense bouchon dont aucun débouche-évier ne pourrait venir à bout. Mon tableau de bord est saturé, de la matière grise a coulé dessus comblant les vides laissés par les aléas de la vie, les trous, les blessures, les abysses dans lesquelles je me suis aventurée sans jamais en remonter, ne retrouvant pas le chemin qui m’aurait peut-être sauvée de ce chaos.
Il fut un temps, où ces papillons étaient multicolores et avaient niché dans mon ventre, y mettant un chaos bien différent. La joie, les rires, les fous rires et les désordres , les colères, les disputes, mais l’extase aussi, le bonheur, les chatouilles, les guili-guili, la folie douce, le plaisir d’être en vie et de l’avoir devant soi, multicolore, chatoyante, sans complexe, bref, le pied.
Aujourd’hui ces papillons ont perdu leurs couleurs, ils sont noirs, invisibles pour tout le monde mais tellement présents dans ma tête dont ils font un champ de bataille.
Je voudrais, oh comme je voudrais faire le chemin à l’envers, le plus loin possible, jusqu’aux origines de ma vie, lorsque que je n’étais moi-même qu’un tout petit papillon multicolore dans le ventre de ma mère.
Mais pourquoi diable suis-je sortie de ce havre de paix où rien de fâcheux ne pouvait m’arriver ? Personne ne m’avait prévenue, pas même ma mère à qui l’on n’avait rien dit non plus.
Ainsi va le monde, issu de ce vaste malentendu, ce mal transmissible sexuellement, le mal de vivre…

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