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LE PETIT CHAPERON ROUGE

LE PETIT CHAPERON ROUGE

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LE PETIT CHAPERON ROUGE

Par ceux qui ne l’auraient pas lu, ou tout simplement oublié.

C’est l’histoire d’une petite fille qui porte tellement souvent le bonnet rouge que lui a donné sa mère-grand, que tout le monde l’appelle: Le petit chaperon rouge.
Un matin, sa maman lui donne un petit panier dans lequel elle a mis une galette et un petit pot de beurre, en lui disant:
- Va porter ce panier à ta mère-grand, elle est malade, ça lui fera plaisir. Mais ne sort pas du chemin, et ne t’amuses pas en route, sinon tu pourrais faire de mauvaises rencontres.
La petite promet d’être sage. Mais peine entrée dans la forêt, elle rencontre le loup. Elle ne l’a jamais vu et ne sait pas que c’est un méchant et un menteur, du moins pas encore.
- Bonjour lui dit le loup, où vas tu donc comme ça avec ce petit panier rempli de bonnes choses ?
- Bonjour lui dit la fillette, je vais apporter cette galette et ce petit pot de beurre à ma mère-grand qui est malade.
Le loup lui suggère alors de cueillir des fleurs pour faire un bouquet à sa mère-grand, ce que s’empresse de faire le petit chaperon rouge, ravie de s’amuser innocemment.
Pendant ce temps, le loup galope à toute vitesse vers la chaumière de la mère-grand, avec les plus mauvaises intentions du monde, vous vous en doutez.
Arrivé devant la porte, il frappe.
- Toc, toc, toc.
- Qui est là ? (C’est la mère-grand qui répond, évidemment).
Le loup se gratte la gorge et, de la plus petite voix qu’il peut prendre, il répond:
- C’est le petit chaperon rouge, mère-grand, je t’apporte un petit pot de beurre et une galette que maman à faite pour toi.
- Tire la chevillette et la bobinette cherra, répond la mère-grand. (A cette époque, on ne disait pas: tourne la poignée et la porte s’ouvrira, ça aurait été trop simple !).
Le loup ouvrit la porte et se précipitant sur la mère-grand, l’avala d’un seul coup ! Il devait avoir un sacré gosier, et un estomac du même acabit !
Pendant ce temps, la gamine musarde dans le bois, cueille des fleurs, chantonne: la la lère… la la la… Puis elle arrive devant la porte de la chaumière.
Et rebelotte: toc…toc... Qui c’est ?… C’est moi… Tire la chevillette… etc.. etc…
La petite entre et s’approche du lit, et c’est alors que l’histoire se corse vraiment, vous allez voir.
Elle regarde ce loup qui, entre temps a revêtu la chemise de nuit et le bonnet de nuit de la mère-grand, ( on se demande comment il a pu mettre les habits de la mère-grand étant donné qu’il l’a avalée d’un seul coup, mais bon, on ne va pas chipoter pour si peu.), mais n’en parait pas étonnée et pas du tout effrayée, elle lui dit:
Dialogue entre elle et le loup:
- Oh mère-grand, que tu as de grands bras !
- C’est pour mieux t’embrasser mon enfant (moi j’aurais dit enlacer, mais ce n’est pas moi qui ai écrit ce conte, alors…).
- Oh mère-grand, que tu as de grandes oreilles !
- C’est pour mieux t’entendre mon enfant !
- Oh mère-grand, que tu as de grandes dents !…
… - C’est pour mieux te manger mon enfant !!!!
Et voilà le loup qui saute sur la gamine et qui l’avale d’une seule bouchée !
Histoire épouvantable me direz-vous, et vous auriez raison, seulement voilà, et heureusement…
Un chasseur, qui passait par là, on ne sait pas pourquoi, entre dans la chaumière sans toquer à la porte et d’un coup de fusil, sans sommations, il tue le loup !
Puis il lui ouvre le ventre et en fait sortir la mère-grand et le petit chaperon rouge, à peine un peu salies d’avoir ainsi cohabité avec les organes internes du loup.
Tous les trois étaient très contents, et ils partagèrent la galette et le beurre pour se réconforter.

Et voilà comment pendant des générations, on a fait croire aux enfants que le loup était capable d’avaler une grand-mère et une petite fille d’un seul coup, et plus fort encore, qu’après la mort du loup, en lui ouvrant le ventre, celles-ci ressortaient vivantes et en bonne santé.
Remarquez que Geppeto et Pinocchio avaient bien campé dans le ventre de la baleine, y faisant même du feu, et en étaient sortis quand la baleine avait éternué.
J’y ai cru moi aussi, dur comme fer, et je crois même que j’y crois encore… pas vous ?

PS/ J'ai changé la galette en pot de confiture, sans doute parce je préfère la confiture à la galette. :o)

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